Maps to the Stars est un nouveau film saisissant et délicieusement horrible de David Cronenberg présenté à Cannes et qui aborde la vie contemporaine d'Hollywood, avec une touche positive dans son sadisme et son mépris. Le film est tordu, sinueux et se démarque grandement de toutes les banalités prévisibles qui composent la culture de la célébrité. L'anxiété, l'addiction à la gloire, la satiété sexuelle, et tout ce qui englobe la peur de l'échec et empoisonne tout triomphe sont dépeints ici avec une nouvelle expertise, une sorte d'extrémisme qui défie le motif traditionnel que les films du genre décrivent habituellement. Chaque plan présente un reflet blafard d'anxiété, chaque visage est un masque de douleur réduit au millimètre près. C'est un perfectionnement avancé qui montre les qualités de ce réalisateur pour l'horreur et la satire.
Maps to the Stars a été scénarisé pour grand écran par Bruce Wagner dont les romans sur Hollywood avaient la même qualité absolue, un don pour dépeindre le cauchemar d'Hollywood qui a fait que Bret Easton Ellis ressemble à Nicholas Sparks. Parfois, cela me rappelait Kenneth Anger de Death By Hollywood, un classique de Steven Bochco, qui se sert d'une statuette de récompense comme d'une arme de crime.
Le film est rempli d'une galerie macabre des toxicomanes d'Hollywood : les âmes perdues de haut niveau situés à différents niveaux de la pyramide sociale. Julianne Moore joue le rôle de Havana Segrand, une star de cinéma vieillissante totalement au crépuscule de sa carrière, qui attend désespérément de voir si elle participera à une scène remix des années 1950 dont sa mère Clarisse était la star. Cette dernière fut tuée plus tard dans un incendie, et avec l'aide du thérapeute effrayant Stafford Weiss (John Cusack), Havana se souvint d'avoir été abusée. Nous voyons des séquences de ce film original dans Maps to the Stars, sorti le 15 avril 2015 aux États-Unis sur DVD, et c'est sans doute un mélodrame dans la même veine que Suddenly Last Summer (Soudain l'été dernier) mettant en vedette Elizabeth Taylor et sa mère (laquelle apparaît à la pauvre Havana dans des rêves effrayants et des hallucinations) dont le rôle est interprété par Sarah Gadon.